Eric Gerets : «Essayer l’impossible pour prendre 6 points sur 6» 05/05/08 - OM 1-2 Bordeaux
«Triste»
de la défaite de son équipe, Eric Gerets juge lundi qu’il n’y à «rien à
redire» à la victoire bordelaise car l’OM est «tombé trop bas en 2e
mi-temps». Le déplacement au Mans sera capital. «On va essayer
l’impossible pour prendre les six points sur les deux derniers matches».
Quel est votre sentiment au lendemain de cette défaite ?On est triste de voir qu’en ce moment on ne parvient pas à faire la
différence au Vélodrome. On a eu beaucoup de difficultés ces derniers
temps à domicile. Notamment contre Lille (défaite, 1-3), et hier en 2e
mi-temps face à Bordeaux.
Est-ce que sont les mêmes symptômes d’un match sur l’autre ?On ne peut pas comparer les deux matches. Contre Lille ce fut plutôt
une bataille physique. Les Lillois étaient mieux physiquement que nous
autres dans l’entrejeu. Hier, en 2e mi-temps, ce fut plutôt un problème
tactique, dû à l’intelligence de jeu de Bordeaux.
Mais ces deux matches ont montré aussi qu’il nous manque parfois
quelque chose pour bien finir. Quand on mène à 10 minutes de la fin,
c’est bête d’encaisser deux goals, fussent-ils de grande qualité. C’est
triste de s’incliner, alors qu’on pouvait envisager autre chose.
Cependant, vu le déroulement du match, il faut être correct et
reconnaître qu’il n’y a rien à redire sur la victoire de Bordeaux.
Selon vous, le résultat est du à un meilleur Bordeaux en 2e période ou à un OM moins performant ?C’est aussi la force de l’adversaire. Bordeaux a libéré à chaque fois
un joueur dans l’entrejeu. Ses deux attaquants ont joué très
intelligemment en bloquant nos deux arrières latéraux. De fait, on
avait peur pour sortir. C’est dommage que nous ne soyons pas parvenu à
faire les déplacements que j’avais expliqués à la mi-temps. Le 4-4-2
est le plus beau des systèmes, mais c’est aussi le plus difficile.
Victoire impérative au MansVous insistez souvent sur le mental. Est-ce ça qui a fait défaut dimanche ?Hier, la qualité de jeu n’était pas bonne après le repos. Cela n’a rien
à voir avec l’état d’esprit. On a raté des passes à 5 mètres, on a
envoyé des longs ballons dans les tribunes. Je m’excuse mais pour une
équipe comme l’Olympique de Marseille, on est tombé trop bas en 2e
mi-temps.
Même en première mi-temps, malgré le fait qu’on on avait marqué un
goal, on sentait quand même que l’adversaire avait plus de qualité dans
l’entrejeu et d’intelligence de jeu.
Seulement, à chaque fois qu’on jouait à terre pour nos attaquants on
sentait aussi qu’on était dangereux. Et c’est pour ça que c’est dommage
d’avoir perdu l’équilibre et la bonne cohésion ensuite entre certains
joueurs.
On a senti de la fébrilité sur la dernière action bordelaise, conclue par le but de Ducasse…Quand tu ramasses un goal c’est souvent qu’il y a une faute quelque
part. Mais bon c’est un but fantastique. Il peut essayer à nouveau
longtemps avant d’en inscrire un autre d’une telle beauté…
On a senti de la crainte par moments chez votre équipe. De quelle nature était-elle selon vous ?Elle n’avait pas peur de jouer au football, mais de prendre des
initiatives. On a vu en 2e mi-temps beaucoup de passes ratées alors
qu’elles étaient faciles. C’est drôle car nous avions le soutien de
60 000 supporters. Mais que veux-tu… Si tout le monde n’est pas dans un
bon jour, et que tu affrontes un adversaire qui n’est pas 2e pour rien,
tu ne peux que tirer les leçons de tout ça, et te dire que ça
n’arrivera plus la saison prochaine.
Le moral est-il bas, à l’heure du finish ?Bien-sûr qu’il est bas chez tout le monde aujourd’hui. Car on a reçu
une leçon en 2e période d’un adversaire qui nous était supérieur. Mais
d’un autre côté, il reste deux matches. Ils s’annoncent difficiles pour
Nancy comme pour nous. On va essayer l’impossible pour prendre les six
points. Si on ne jouait pas pour cet objectif ce serait un petit
scandale.
Une défaite au Mans samedi vous condamnerait-elle ?Oui, tout à fait. Si jamais Nancy perd à Lyon, il ne va pas ensuite perdre aussi son dernier match à la maison.